Allergie aux noix
Qu’est-ce que l’allergie aux noix?
Une allergie se produit lorsque le système immunitaire de votre corps, qui combat normalement les infections, réagit de manière excessive à une substance appelée allergène. La plupart des allergènes ne sont pas manifestement nocifs et ils n’ont aucun effet sur les personnes qui n’y sont pas allergiques. Les réactions allergiques aux allergènes peuvent varier de légères à mortelles.
Les arachides et les fruits à coque (par exemple, les noix, les noisettes, les amandes, les noix de cajou, les noix de pécan, les brésiliens et les pistaches) peuvent agir comme des allergènes et provoquer une réaction allergique chez certaines personnes. Lorsque vous entrez en contact avec un produit auquel vous êtes allergique (un allergène), un groupe de cellules de votre corps, appelées mastocytes, libèrent une substance appelée histamine. L’histamine provoque une fuite de liquide dans les petits vaisseaux sanguins des tissus de votre corps, ce qui fait gonfler les tissus. Cela se traduit par un certain nombre de symptômes différents.
Strictement parlant, les cacahuètes ne sont pas des noix, ce sont des légumineuses, de la même famille que les pois et les haricots. Les cacahuètes poussent sous terre alors que les autres fruits à coque poussent sur des arbres. Le mot noix dans ce dépliant peut signifier soit des noix d’arbre, soit des cacahuètes.
Voir aussi les dépliants séparés intitulés Allergies et Allergies et intolérances alimentaires pour plus d’informations sur l’allergie en général.
Qu’est-ce qui cause l’allergie aux noix ?
Si vous êtes allergique aux noix, lors du premier contact avec les noix, votre système immunitaire réagit et se prépare à lutter. Cependant, vous ne présentez aucun symptôme de réaction. Ce n’est que lorsque vous entrez en contact avec des noix pour la deuxième fois qu’une réaction allergique complète se produit. La plupart des enfants allergiques aux fruits à coque présentent les symptômes d’une réaction allergique lorsqu’ils semblent être exposés aux fruits à coque pour la première fois. Cependant, il ne s’agit probablement pas de leur première exposition, mais de leur deuxième. Ils peuvent déjà avoir été en contact avec des fruits à coque par leur mère, par l’un des moyens suivants :
- Pendant qu’ils étaient dans le ventre de leur mère (utérus).
- Par le lait maternel s’ils étaient allaités.
La plupart des personnes allergiques aux fruits à coque réagissent après un contact avec de petites quantités (moins d’un fruit à coque) et certaines personnes peuvent réagir à des quantités infimes. Cela signifie qu’il n’est pas toujours nécessaire de manger des noix pour avoir une réaction. Quelques personnes sont tellement sensibles aux allergènes de noix qu’une quantité minuscule sur leurs lèvres, ou même le fait de se tenir à côté d’une personne mangeant des cacahuètes, peut suffire à déclencher une réaction.
Il existe beaucoup d’allergènes différents, mais les noix provoquent certaines des réactions les plus fortes et les plus graves. Les médecins ne savent pas encore pourquoi.
Combien l’allergie aux noix est courante et qui en est atteint ?
Au Royaume-Uni, environ 2 enfants sur 100 et environ 1 adulte sur 200 sont allergiques aux noix. Le nombre de personnes allergiques aux arachides est en augmentation.
L’allergie aux noix est le type le plus courant d’allergie alimentaire grave. Elle débute souvent lorsque les enfants sont très jeunes. La plupart des premières réactions allergiques ont lieu lorsque l’enfant a entre 14 mois et deux ans. Contrairement à d’autres allergies alimentaires, comme l’allergie au lait, l’allergie aux fruits à coque est une maladie dont il est peu probable qu’elle disparaisse en grandissant. Seule environ 1 personne sur 5 souffrant d’une allergie aux noix en sortira en grandissant, et ce sont généralement les personnes qui ont des réactions légères.
Si vous avez ce qu’on appelle une atopie, ou si l’atopie est présente dans votre famille, alors vous êtes plus à risque de développer une allergie aux noix. L’atopie est le nom d’un groupe d’affections allergiques qui comprennent le rhume des foins, l’asthme et l’eczéma. En particulier, les enfants qui souffrent d’eczéma sont plus susceptibles de développer une allergie aux noix. Si vous êtes allergique aux arachides, alors vous pouvez également réagir aux fruits à coque.
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Quels sont les symptômes d’une allergie aux noix ?
Les arachides et les fruits à coque peuvent tous deux provoquer des réactions allergiques. Les réactions allergiques aux noix peuvent varier de légères à très graves, et sont parfois mortelles. Les symptômes se manifestent souvent très rapidement, dans l’heure qui suit le contact avec un fruit à coque, et parfois en quelques minutes. Les réactions qui ont lieu plus de quatre heures après avoir été en contact avec des noix ne sont probablement pas une allergie.
Les signes et symptômes d’une réaction allergique légère peuvent inclure :
- Votre bouche et vos lèvres picotent.
- Votre visage gonfle.
- Malade.
- Éruption cutanée à l’ortie, ou urticaire (urticaire).
- Douleurs coliques dans votre ventre (abdomen).
- Une sensation d’oppression autour de votre gorge.
Les signes et symptômes d’une réaction allergique plus grave peuvent inclure :
- Tout ce qui précède.
- Une sensation de froid ou une difficulté à respirer due à une crise de type asthmatique, ou un gonflement autour de la gorge.
- Un sentiment de malheur imminent.
- Une dilatation (ouverture) de vos vaisseaux sanguins, qui peut provoquer :
- Une rougeur générale de votre peau.
- Une accélération du rythme cardiaque.
- Une baisse de la pression artérielle, qui peut provoquer une sensation de faiblesse ou un effondrement.
Cette réaction grave est appelée anaphylaxie et, sans traitement rapide, vous perdriez rapidement connaissance. Un petit nombre de personnes meurent chaque année à la suite de ce type de réaction grave, généralement parce qu’elles n’ont pas obtenu de traitement assez rapidement. Si vous pensez avoir une réaction anaphylactique, vous devez appeler immédiatement une ambulance et obtenir une aide médicale immédiate.
Environ 1 personne sur 3 souffrant d’une allergie aux noix a une première réaction à la noix, suivie d’une seconde réaction entre une et huit heures après la première. C’est pourquoi il est important de rester à l’hôpital après une première réaction anaphylactique.
Comment l’allergie aux noix est-elle diagnostiquée ?
Analyse et examen médical
Votre médecin peut soupçonner que vous avez une allergie aux noix d’après vos symptômes. Votre médecin peut alors vous poser de nombreuses questions. Par exemple, la quantité et le type d’aliment que vous avez consommé et qui a provoqué une réaction, la rapidité avec laquelle les symptômes ont commencé, leur gravité, leur durée, etc.
Test cutané
Un test cutané peut être effectué pour aider à confirmer l’allergie. Pour ce test, une goutte de solution d’extrait de noix est placée sur la peau, généralement sur l’avant-bras. Ensuite, une piqûre d’aiguille est effectuée à travers la goutte. Cette piqûre est généralement indolore car elle ne touche que la surface de la peau. Cependant, il suffit de laisser pénétrer une infime quantité de solution dans la peau. Si une réaction se produit, elle survient dans les 20 à 30 minutes.
- On considère qu’une réaction est » positive » lorsque la peau sous la solution devient rouge et démange. Un gonflement blanc et surélevé, appelé bulle, entoure la zone centrale rouge. Une papule prend environ 15 à 20 minutes pour atteindre sa taille maximale, puis s’estompe en quelques heures.
- Une réaction est considérée comme » négative » lorsque la peau reste normale. Cela signifie que vous n’êtes pas allergique à la substance contenue dans la solution.
Ne prenez pas d’antihistaminiques le jour du test car ils pourraient atténuer toute réponse allergique pendant le test.
Test sanguin
Vous pouvez également subir un test sanguin. Celle-ci mesure la quantité d’une protéine appelée anticorps IgE qui est produite à la suite d’une réaction allergique. Vous pouvez en savoir plus sur les réactions IgE dans le dépliant séparé intitulé Allergie et intolérance alimentaires
Défaut alimentaire
Si les autres tests ne sont pas concluants, alors votre médecin peut vous demander de participer à un défi alimentaire. Pour ce test, on vous donne des aliments à manger qui peuvent ou non contenir des noix. Vous serez ensuite surveillé de près pendant 15 à 30 minutes pour voir si vous faites une réaction. Les défis alimentaires sont toujours réalisés dans un hôpital ou un établissement spécialisé en raison du risque de réaction grave.
Si l’on découvre que vous êtes allergique à un type de noix, il se peut que l’on vous teste également pour une allergie à d’autres noix. Si vous êtes allergique aux arachides, vous êtes plus susceptible d’avoir une allergie aux fruits à coque qu’une personne qui n’est pas allergique aux arachides. Une fois l’allergie confirmée, un spécialiste des allergies vous aidera généralement à élaborer un plan pour la gérer. Ce plan sera individuel pour vous et tiendra compte de la gravité de votre réaction.
Quelles sont les options de traitement de l’allergie aux noix ?
Éviter les noix dans la mesure du possible
Prévenir une réaction allergique en premier lieu est une partie essentielle de la vie avec une allergie aux noix. Apprenez donc à reconnaître les aliments susceptibles de contenir des noix et à les éviter. Il se peut que l’on vous oriente vers un diététicien pour vous aider dans cette démarche. Les conseils peuvent inclure :
1. Vérifiez les ingrédients :
- Vérifiez toujours les étiquettes des aliments, même pour les produits que vous connaissez, car les ingrédients peuvent changer.
- Éviter les noix entières est relativement facile. Ce qui est plus difficile, c’est d’éviter les noix dans les aliments transformés. Les noix ne sont pas toujours indiquées de manière évidente sur les étiquettes des ingrédients. Par exemple, l’arachide peut être répertoriée comme arachide, noix de terre, noix de singe, noix mélangées, beurre de cacahuète, huile d’arachide, huile d’arachide et huile d’arachide.
- Les noix et les huiles de noix sont utilisées comme ingrédients dans une large gamme d’aliments. Faites attention avec les biscuits, les gâteaux, les pâtisseries, les desserts, les glaces, les céréales pour le petit-déjeuner, les barres de céréales, les beurres de noix et les pâtes à tartiner, les confiseries, les plats végétariens et les assaisonnements pour salades.
- Les plats chinois, thaïlandais et indonésiens utilisent souvent des noix et de l’huile de noix, en particulier les arachides ou l’huile d’arachide.
- Obtenez une liste des aliments sans noix auprès de votre supermarché local.
2. Faites attention lorsque vous ne préparez pas vos aliments :
- Lorsque vous mangez au restaurant, demandez au personnel quels aliments contiennent des noix et le risque de contamination d’autres aliments. Si possible, parlez au chef, et non au serveur ou à la serveuse.
- Évitez de manger des aliments dans des buffets ou dans des épiceries fines ou des boulangeries où il est facile de contaminer les aliments en touchant d’autres aliments contenant des noix.
- Ne mangez rien dont vous n’êtes pas sûr.
- Si vos amis ou votre famille vous préparent à manger, assurez-vous qu’ils savent ce que vous ne pouvez pas manger.
- Si votre enfant est allergique aux fruits à coque, alors assurez-vous qu’il ne partage pas la nourriture avec d’autres enfants lors de fêtes ou d’autres événements collectifs. Prenez de la nourriture pour eux.
Principes de traitement
Il est peu probable que vous puissiez toujours éviter le contact avec les noix et vous pouvez être accidentellement exposé aux noix à tout moment. Alors, soyez prêt :
1. Assurez-vous que vous, et les personnes de votre entourage comme vos amis et votre famille, savez que vous êtes allergique aux fruits à coque et ce qu’il faut faire si une réaction allergique commence :
- Si votre enfant est allergique aux fruits à coque, alors assurez-vous que toute autre personne qui s’occupe de votre enfant le sait et sait ce qu’il faut faire si une réaction commence. Par exemple, le personnel de la crèche, les baby-sitters, les enseignants et les autres parents. Votre médecin – qu’il s’agisse de votre généraliste ou d’un médecin hospitalier ayant reçu une formation spéciale dans le domaine des soins médicaux aux enfants (un pédiatre) – pourra rédiger un plan de soins. Ce plan de soins indiquera à toute personne s’occupant de votre enfant ce qu’elle doit faire si l’enfant a une réaction allergique.
- Vous devriez (ou votre enfant s’il a une allergie) porter un bracelet d’identification d’urgence médicale ou un équivalent qui informe les autres personnes de l’allergie.
2. Si une réaction allergique commence, obtenez rapidement le bon traitement :
- Il est d’une importance vitale que si une réaction allergique commence, vous obteniez un traitement aussi rapidement que possible. Plus tôt votre réaction est traitée, mieux c’est.
- Les réactions légères peuvent être traitées avec un médicament antihistaminique.
- Les réactions plus graves sont traitées avec de l’adrénaline (épinéphrine) qui, si elle est administrée rapidement, peut inverser les symptômes de la réaction.
- L’adrénaline (épinéphrine) est administrée par injection afin qu’elle puisse agir immédiatement. Si vous avez une réaction grave aux fruits à coque, on vous donnera une injection d’adrénaline (épinéphrine) (comme un stylo). Vous le porterez sur vous en permanence. Les noms de marque incluent EpiPen®, Emerade® et Jext®.
- Ces injections d’adrénaline (épinéphrine) existent en différentes doses pour les adultes et les enfants. Elles fonctionnent en injectant de l’adrénaline (épinéphrine) dans le muscle de votre cuisse lorsque vous appuyez sur un bouton ou le piquez contre votre peau.
- Si vous souffrez d’une allergie grave, vous devez avoir votre injection d’adrénaline (épinéphrine) sur vous en permanence. Certaines personnes gardent l’adrénaline (épinéphrine) dans les endroits où elles passent le plus de temps. Par exemple, elles la gardent à la maison, à l’école ou au travail. De nombreuses personnes emportent deux injections » au cas où « .
- Vérifiez régulièrement la date de péremption de l’adrénaline (épinéphrine). Si elle dépasse la date de péremption, procurez-vous-en une nouvelle. Assurez-vous également que vous savez comment l’utiliser correctement. Votre famille et vos amis devraient aussi savoir comment l’utiliser, au cas où vous ne seriez pas en mesure de le faire.
Savoir quoi faire si vous avez une réaction allergique
1. Réactions légères :
- Prenez un comprimé d’antihistaminique dès que possible. Vous pouvez les acheter en pharmacie ou les obtenir sur ordonnance. Les antihistaminiques bloquent l’action de l’histamine, la substance chimique libérée dans votre corps lors d’une réaction allergique. Ils mettent généralement 15 à 30 minutes pour commencer à agir.
- Si votre réaction s’aggrave, alors demandez immédiatement une aide médicale.
2. Réactions graves (anaphylactiques) :
- Si vous avez un stylo injecteur d’adrénaline (épinéphrine), utilisez-le.
- Demandez de l’aide et appelez immédiatement une ambulance. Si possible, ayez toujours quelqu’un avec vous en cas de réaction, même si vous devez aller aux toilettes. Par exemple, faites-le même si vous vous sentez malade ou si vous êtes malade (vomissements).
- Si vous êtes asthmatique et que vous avez un inhalateur, utilisez-le.
- Dans l’ambulance ou à l’hôpital, on vous donnera peut-être aussi de l’oxygène pour faciliter votre respiration, des stéroïdes pour réduire toute inflammation et des antihistaminiques pour contrer la réaction allergique.
- Certaines personnes peuvent avoir besoin d’un traitement plus intensif si la réaction est très grave.
Les symptômes légers peuvent durer jusqu’à une heure mais les symptômes graves peuvent durer plus longtemps. Vous devrez rester à l’hôpital jusqu’à ce que votre médecin soit sûr que vous avez complètement récupéré.
Autres traitements
L’immunothérapie (désensibilisation) est un traitement dans lequel on vous administre de minuscules quantités de l’allergène qui sont ensuite augmentées très progressivement au fil du temps. L’objectif est de développer une tolérance à l’allergène. Ce traitement a été utilisé avec un certain succès pour traiter les allergies au pollen et aux poisons d’insectes (venins). Mais, à l’heure actuelle, il n’est pas largement utilisé pour traiter les allergies alimentaires telles que l’allergie aux noix en raison du risque d’anaphylaxie. Cependant, certaines études ont montré des résultats prometteurs, et la technique est utilisée dans certains centres très spécialisés.
Peut-on prévenir l’allergie aux noix ?
Dans le passé, le ministère de la Santé conseillait aux femmes enceintes et aux mères allaitantes atopiques, ainsi qu’à leurs nourrissons, d’éviter les arachides. Cependant, en 2009, le ministère de la santé a modifié son conseil. Il a constaté que rien ne prouvait que le fait de manger ou de ne pas manger de noix pendant la grossesse faisait une différence dans les risques d’allergie chez l’enfant. Depuis lors, le ministère a indiqué qu’il n’était pas nécessaire pour les femmes enceintes ou allaitantes d’éviter les fruits à coque.
Il est prouvé que l’introduction des cacahuètes dans l’alimentation au début du processus de sevrage (à partir de 6 mois) peut rendre l’enfant moins susceptible de développer une allergie à celles-ci. Évidemment, les cacahuètes entières présentent un risque d’étouffement, elles doivent donc être sous une forme sans danger pour le bébé (comme le beurre de cacahuète).
Autre chose que je dois savoir ?
Certaines personnes allergiques aux cacahuètes pourraient également réagir à certains légumes (légumineuses) comme le soja, les haricots verts, les haricots rouges, les fèves au four et les pois verts, car ces aliments contiennent des allergènes similaires à ceux des cacahuètes. Sachez que l’alcool peut rendre une réaction allergique plus forte.
Est-ce que cela se reproduira ?
Une fois que vous avez eu une réaction allergique, il est très probable que vous en ayez une autre car il est impossible de toujours éviter les noix. Cela peut être stressant à vivre. Cependant, si vous êtes bien préparé et que vous agissez rapidement, le risque de souffrir de problèmes graves est faible.
La réaction allergique aux fruits à coque est un problème de santé publique.