Comment est-il possible qu’il neige quand il fait 40 ou même 50 degrés à l’extérieur ?
Nous le voyons ici tout le temps pendant la saison froide. La température de l’air est de 40F, et il neige ! Ne nous a-t-on pas appris à l’école, que 32F est le point de congélation (de l’eau pure) et que la neige/glace fond à 33F et plus ? Alors, comment peut-on dire qu’il neige à 36F, 38F, 40F ? Avons-nous des visions ? Est-ce un mirage ?!
C’est un mystère jusqu’à ce qu’on commence à se représenter ce qui se passe… en 3D.
Pour qu’un flocon de neige se forme, la température doit être de 32F ou moins. Pas d’exception.Ce flocon tombe ensuite. Généralement à quelques milliers de pieds ou plus, du nuage qui l’a » enfanté « . Une fois formé et tombé, il doit affronter plusieurs milliers de pieds d’air avant d’atteindre le sol. L’air, du nuage au sol, pourrait être à ou sous le point de congélation, et c’est le cas le plus simple. Le flocon survit.
Mais encore une fois, comment est-il possible qu’il fasse 45F et qu’il neige ?
Supposons que l’air soit sous le point de congélation, tout du long… jusqu’à environ disons 20 pieds au-dessus de votre tête. Cela signifierait que le flocon n’a qu’à survivre à une chute de 20 pieds, à travers la température au-dessus du point de congélation, pour survivre. Cela arrive tout le temps ici. Comment ? Pourquoi ?
Rappellez-vous, TOUTE humidité tombant dans l’air, est affectée par l’air mais affecte également l’air, en retour ! C’est une symbiose ! (Superbe mot.) Donc, dans ces derniers 6 mètres, l’air peut commencer à faire fondre le flocon, mais, le flocon… par le processus de fusion en lui-même, refroidit cet air par évaporation ! Ainsi, ces premières minutes de flocons n’atteignent jamais le sol, parce qu’ils s’évaporent dans l’air (virga), et donc, refroidissent cet air, souvent de plusieurs degrés ou plus. (Essayez de mouiller votre doigt et de le coller juste à l’extérieur de la fenêtre de votre voiture. Le vent évapore l’humidité, qui refroidit ensuite votre doigt. C’est exactement la même physique ici.)
Donc, une partie de l’humidité est dépensée, refroidissant l’air. Si la couche au-dessus du point de congélation est épaisse, la neige se transformera en pluie. Mais, si la couche est mince (20 derniers pieds), les flocons s’évaporent d’abord, refroidissant l’air de 45F à près de 32F, et les flocons subséquents… survivent au voyage ! (C’est agréable de savoir que les flocons de neige peuvent être si désintéressés, se sacrifiant pour leur camarade flocon !)
Cela se produit plus souvent en altitude comme la nôtre, car l’air est généralement beaucoup plus sec que près du niveau de la mer. La température de cet air sec peut être modifiée beaucoup plus rapidement et facilement que celle de l’air humide. (De plus, les températures ont tendance à chuter plus rapidement avec l’altitude, dans un air sec et montagneux.)
J’ai personnellement vu la neige tomber, alors que l’air à hauteur de la tête et du capteur était de 49F ! Il est brièvement possible de le faire à 50F. Évidemment, en quelques minutes, la température de l’air tombe vers 32F, mais il neigeait brièvement, à 49F!
Mais c’est pourquoi, surtout le jour… quand il fait généralement plus chaud que la nuit, on voit souvent la neige commencer à 40-45F, puis les températures chuter… parce que les premiers flocons fondent et refroidissent l’air, dans un premier temps… de sorte que les flocons suivants ne fondent jamais!
Ce processus se produit tout le temps qu’il pleut ou qu’il neige. Les précipitations, de quelque type que ce soit, refroidissent l’air qu’elles traversent, surtout au début d’un événement, lorsqu’elles sont utilisées… en saturant cet air (virga). C’est pourquoi une chaude journée d’été, devient soudainement beaucoup plus fraîche après un orage rafraîchissant.