Communication brèveEffets de l’enrofloxacine sur le microbiote intestinal humain in vitro
Une méthode de culture anaérobie à flux continu a été développée pour évaluer les effets de différents niveaux d’enrofloxacine (ENR) sur le microbiote intestinal humain. Des chémostats contenant une flore fécale humaine ont été exposés à 1,25, 12,5 et 125 μg/mL d’ENR. Avant et pendant l’exposition au médicament, les échantillons aspirés dans les récipients de culture ont été analysés par comptage des cellules viables et électrophorèse sur gel en gradient dénaturant (DGGE). En outre, la résistance à la colonisation (CR) du microbiote à Candida albicans SC5314 a été évaluée. Lors de l’exposition à 1,25 μg/mL d’ENR, le nombre total de bactéries aérobies, de bactéries anaérobies, de Lactobacillus, d’entérocoques, d’Escherichia coli et de Bacteroides fragilis était similaire à celui du groupe témoin, à l’exception de Bifidobacterium ; lors de l’exposition à 12,5 μg/mL et 125 μg/mL d’ENR, le nombre de micro-organismes catégorisés a changé de manière significative, à l’exception de B. fragilis. La DGGE a indiqué que, bien que 1,25 μg/mL d’ENR ait eu peu d’effet sur le nombre total de microbiote, plusieurs bandes représentant des bactéries dominantes ont disparu. Les bandes ont disparu plus rapidement lors de l’exposition à 12,5 μg/mL et 125 μg/mL d’ENR. En plus de leur influence sur la diversité microbienne, les différents niveaux d’ENR ont réduit la CR du microbiote intestinal à C. albicans SC5314.