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Courtesy .brioso./Flickr
Les œufs louches sont monnaie courante dans le monde de l’élevage de poules de basse-cour et sont généralement encore bons pour la poêle à frire, ainsi que pour un petit rire. Dans l’ensemble, les anomalies des œufs ne devraient généralement pas causer d’inquiétude. Parfois, cependant, des œufs bizarres peuvent être le signe d’une carence en vitamines ou d’une anomalie héréditaire que vous devez connaître, mais il n’y a pas lieu de s’alarmer ! Si vous prenez quelques mesures simples, vous pouvez aider vos poules à progresser.
Les œufs sans vitellus
Parfois appelés œufs nains, œufs de vent ou – mon préféré personnel – œufs pétés, un œuf sans vitellus est généralement la première tentative de ponte d’une jeune poulette. Ces bizarreries se caractérisent par leur petite taille, leur forme ronde et leur ressemblance avec des raisins ou des billes. Ne vous inquiétez pas : au fur et à mesure que l’appareil reproducteur de la poule se développe, ses œufs deviendront plus gros et leur taille, leur couleur et leur forme seront plus homogènes pour sa race. Pour ces no-yolkers, la coquille peut également être fine, donc à manipuler avec précaution.
Un autre terme désuet pour désigner ces petits orbes est « œufs de coq ». Le folklore nous amène à croire que les œufs sans jaune étaient pondus par des coqs et que, s’ils éclosaient, ils produiraient une créature terrifiante ressemblant à un serpent ! Naturellement, ces œufs étaient détruits. Heureusement, nous disposons aujourd’hui d’un peu plus d’informations sur ces œufs insaisissables et minuscules et nous pouvons plutôt nous amuser !
2.Œufs à coquille molle (ou sans coquille)
Comme les minuscules œufs sans jaune, les œufs mous ou sans coquille sont généralement pondus au début de la maturité reproductive d’une poulette et se distinguent par une coquille mince comme du papier ou malléable. Ces œufs peuvent être le résultat de plusieurs facteurs de stress, tels qu’un manque d’eau, des changements radicaux d’éclairage ou même des bruits forts. Réduisez au minimum les perturbations dans et autour du poulailler au moment de la ponte, car les frayeurs auditives (comme une tronçonneuse ou un souffleur de feuilles, par exemple) pourraient stresser indûment vos oiseaux.
Si un troupeau commence tout juste à pondre, ces œufs sont très courants et ne sont pas à craindre. Les œufs mous sont également à prévoir pour les poules plus âgées. Si vos oiseaux ont été en production pendant plusieurs années, des œufs mous ou sans coquille peuvent être l’indication d’une carence en minéraux ou en vitamines, généralement en calcium. Veillez à fournir des coquilles d’huîtres comme complément de calcium à l’alimentation quotidienne de vos poules, en les offrant à volonté à tout moment. Les poules pondeuses sentiront leur carence et ne prendront que ce dont elles ont besoin – ni plus, ni moins.
Si vous trouvez un oiseau qui pond systématiquement des œufs mous, malgré les suppléments de calcium et une bonne santé générale, il peut s’agir d’un trait héréditaire indépendant de votre volonté. Envisagez de réformer l’oiseau du troupeau, et évitez de faire éclore des poussins de cette poule pour ne pas transmettre ce trait.
Enfin, veillez à ne pas casser un œuf à coquille fine lorsque vous le récupérez dans le nichoir, et retirez-le du poulailler dès que possible. Un bris accidentel pourrait amener vos oiseaux à découvrir les jaunes savoureux et à développer des habitudes de consommation d’œufs, qui, une fois établies, sont presque impossibles à briser – sans jeu de mots !
Des œufs à la coquille rugueuse
Les rugosités, ou dépôts de calcium, peuvent se manifester sur une coquille de plusieurs façons : bosses grossières, callosités larges ou bulbeuses ou décoloration. Parfois, vous pouvez constater qu’une poule pond un œuf sans coquille juste avant ou après un œuf présentant des dépôts de calcium supplémentaires.
La rugosité d’une coquille d’œuf est généralement le résultat d’un déséquilibre en calcium ou en calcium/phosphore. Sans phosphore, une poule n’est pas en mesure d’absorber et de métaboliser le calcium qui lui est disponible. Les poules reçoivent du phosphore en mangeant des insectes dotés d’un exosquelette, comme les coléoptères, alors laissez-les en liberté pour trouver leurs propres sources.
Typiquement, les aspérités qui se produisent de temps en temps de la part d’une poule ou deux ne sont pas à craindre. Gardez cependant un œil sur le troupeau si les symptômes se manifestent chez plusieurs oiseaux en même temps. Le troupeau peut recevoir trop ou pas assez de calcium, en particulier si le temps a été extraordinairement chaud ou humide. Ces conditions peuvent augmenter le métabolisme d’une poule et réduire le niveau de calcium disponible pour les coquilles appropriées.
Comme toujours, fournissez des coquilles d’huîtres dans un récipient séparé en plus d’une grande quantité d’eau fraîche, et voyez si les dépôts s’atténuent.
Toutefois, des taches persistantes ou des coquilles texturées pourraient être le résultat d’une maladie, comme la maladie de Newcastle ou la bronchite infectieuse. Si c’est le cas, la majorité du troupeau présenterait des symptômes, et ils se produiraient avec fréquence. Si votre troupeau présente d’autres indications associées à ces maladies, consultez immédiatement un vétérinaire.
4. Œufs à double jaune
Lorsque l’ovulation se produit rapidement, il arrive que deux jaunes soient libérés simultanément et se retrouvent enfermés dans la même coquille. Cela donne lieu à l’une des découvertes les plus excitantes de tous les temps pour le petit-déjeuner : un œuf à double vitellus !
En général, beaucoup plus gros que les œufs normaux de votre poule, les œufs à double vitellus sont très bons à manger mais ne sont pas les meilleurs pour l’éclosion. En de rares occasions, deux poussins ont éclos d’un seul œuf, mais les conditions ne sont pas idéales et vous ne voulez peut-être pas vous y risquer.
Dans l’ensemble, les doubles vitellus eux-mêmes ne sont pas à craindre. Si un oiseau en particulier a tendance à pondre beaucoup de ces œufs anormalement gros, surveillez-le de près pour déceler des signes de fixation des œufs ou de ponte interne, car certains oiseaux ont du mal à passer des œufs aussi volumineux.
Incroyablement rares, les œufs à double coquille se produisent lorsqu’un œuf achevé reçoit un second albumen et une seconde coquille, généralement après une inversion de sens dans l’oviducte. Cela se traduit par un œuf entièrement formé enveloppant un œuf plus petit (généralement sans jaune) ou deux œufs entièrement formés emboîtés l’un dans l’autre. On ignore ce qui provoque ce phénomène, mais les résultats restent bizarres et choquants !
5. Les œufs difformes
Les œufs difformes, comme les œufs plats ou en forme de torpille, sont beaucoup moins excentriques (mais ne sont toujours pas considérés comme étant de première » catégorie » pour l’épicerie). Parfois, les œufs difformes peuvent être le résultat d’un oiseau effrayé ou stressé. Les œufs en forme de torpille, malgré leur forme intéressante (et leur tendance à remonter le haut de la boîte à œufs), ils sont normaux et savoureux.
La sagesse populaire suggère que ce sont des œufs que vous voudrez consommer et non faire éclore ; alors que les œufs ronds sont censés faire éclore des poulettes, les œufs longs sont censés faire éclore des coqs. Quelle que soit la façon dont vous le cassez, un œuf long et mince n’est pas la forme idéale pour un embryon en développement, alors gardez-les pour le côté ensoleillé.
Autres bizarreries des œufs
Les taches de sang sur la coquille ou les taches de viande dans les jaunes et les blancs d’œufs ne sont pas non plus inquiétantes. Les taches de sang peuvent être lavées directement sur la coquille, et les taches de viande à l’intérieur de l’œuf peuvent se produire qu’il soit fécondé ou non, et dans tous les cas, l’œuf est toujours bon à manger.
Il est facile d’être courtisé dans l’illusion que tous les œufs de poule sont d’un blanc éclatant, parfaitement formés et de la même taille et qu’ils apparaissent comme par magie sur les étagères de nos épiceries, mais la nature prospère sur l’imperfection. Les défauts sont uniques et intéressants, tout comme nos oiseaux. Appréciez chaque œuf, parfait ou non ; c’est ce qui rend l’élevage de poules (et la vie !) si amusant.
À propos de l’auteur : L’écrivain freelance Kristina Mercedes Urquhart s’occupe de son troupeau dans les montagnes de Candler, N.C., où elle vit avec son mari, ses chiens, ses poulets et ses abeilles. Suivez ses aventures dans l’élevage de poules, le homesteading et plus encore sur sa page Tumblr, The Rocking Horse.