Fleuve Seine

Physiographie

La Seine prend sa source à 1 545 pieds (471 mètres) au-dessus du niveau de la mer sur le Mont Tasselot dans la région de la Côte d’Or en Bourgogne mais n’est encore qu’un petit cours d’eau lorsqu’elle traverse le pays calcaire poreux au-delà de Châtillon. S’écoulant vers le nord-ouest de la Bourgogne, il entre en Champagne au-dessus de Troyes et traverse le plateau crayeux sec de la Champagne dans une tranchée bien définie. Rejointe par l’Aube près de Romilly, la rivière se dirige vers l’ouest pour longer l’Île-de-France dans une large vallée jusqu’à Montereau, où elle reçoit l’Yonne sur sa rive gauche. Cet affluent a la particularité de s’élever au-delà des roches sédimentaires du Bassin parisien sur les hauts plateaux cristallins imperméables du Morvan, prolongement du Massif central vers le nord. Tournant à nouveau vers le nord-ouest, la Seine passe par Melun et Corbeil alors que sa vallée encaissée traverse l’Île-de-France en direction de Paris. En entrant dans Paris, elle est rejointe par son grand affluent, la Marne, sur la droite, et, après avoir traversé la métropole, elle reçoit l’Oise, également sur la droite. Dans sa traversée de Paris, la rivière a été formée et rétrécie entre les quais. S’écoulant lentement en boucles larges, la Seine passe en dessous de Mantes-la-Jolie, traverse la Normandie et se dirige vers son estuaire dans la Manche. Ce large estuaire s’ouvre rapidement et s’étend sur 16 milles en aval de Tancarville jusqu’au Havre ; il connaît le phénomène du mascaret, connu sous le nom de mascaret, bien que le dragage continu depuis 1867 ait approfondi le fleuve de sorte que le mascaret a progressivement diminué.

De sa source à Paris, la Seine traverse des ceintures concentriques de roches sédimentaires successivement plus jeunes, remplissant un bassin structural dont le centre est occupé par les plates-formes calcaires de l’Île-de-France entourant immédiatement Paris. Les roches de ce bassin sont légèrement inclinées vers Paris au centre et présentent une série d’escarpements (côtes) calcaires (y compris la craie) orientés vers l’extérieur, alternant avec des vallées argileuses plus étroites. Les côtes sont percées par la Seine et ses affluents, qui ont creusé des brèches importantes. Lorsqu’elles convergent vers Paris, les vallées fluviales en forme de tranchées séparent un certain nombre de plates-formes calcaires insulaires recouvertes d’un sol fertile, facilement exploitable et soufflé par le vent (limon). Ces plates-formes ont fourni de riches terres céréalières depuis des temps immémoriaux et constituent l’Île-de-France. Le cours inférieur de la Seine, en aval de Paris, est orienté dans une direction générale nord-ouest vers la mer, conformément à la tendance des lignes de faiblesse structurelle affectant la partie nord du bassin. La Manche brise la symétrie du bassin sur son côté nord, interrompant la complétude des zones concentriques. Toujours dans la ceinture de craie, le fleuve pénètre dans la mer. Le bassin de la Seine ne présente pas de contrastes de relief frappants. À moins de 30 milles de sa source, le fleuve est déjà à moins de 800 pieds, et à Paris, à 227 milles de son embouchure, il n’est qu’à 80 pieds au-dessus du niveau de la mer. Il est donc d’un débit lent et éminemment navigable, d’autant plus que son régime est généralement très régulier.