ILO
Les écarts de rémunération entre les sexes persistent dans le monde entier, y compris aux États-Unis. Selon les informations publiques recueillies par la Confédération syndicale internationale (CSI), l’écart de rémunération entre les sexes au niveau mondial varie de 3 % à 51 %, avec une moyenne mondiale de 17 % (CSI 2009).
Les faits marquants aux États-Unis
L’inégalité salariale s’est améliorée aux États-Unis depuis 1979, lorsque les femmes gagnaient environ 62 % de plus que les hommes. En 2010, les femmes américaines gagnaient en moyenne 81 % de ce que gagnaient leurs homologues masculins (BLS 2010 ; DOL 2011).
La participation des femmes à la population active américaine a grimpé au cours des années 1970 et 1980, atteignant 60 % en 2000. Cependant, en 2010, ce chiffre a baissé à 46,7 % et ne devrait pas augmenter d’ici 2018 (DOL 2011).
La Grande Récession de 2007-2010 a affecté différemment les hommes et les femmes. Les hommes ont perdu plus d’emplois que les femmes pendant la récession, mais ont également connu une reprise plus régulière. Une femme sur cinq travaille à temps partiel parce qu’elle ne trouve pas d’emploi à temps plein alors qu’au début de la récession, moins d’une femme sur dix était dans ce cas. Malgré cette évolution, le taux de chômage global des femmes est inférieur à celui des hommes et elles sont également moins susceptibles de faire partie des chômeurs de longue durée.
Les femmes sont 50 % plus susceptibles de travailler dans le secteur public. Les femmes dépassent les hommes en matière de niveau d’éducation parmi les personnes actives âgées de 25 ans et plus : 37,1 % des femmes sont titulaires d’au moins une licence, contre 34,9 % pour les hommes (DOL 2011).
Où les femmes sont-elles employées ?
En 2010, il y avait environ 65 millions de femmes dans la population active et 53 pour cent de ces femmes étaient concentrées dans trois secteurs d’activité a) l’éducation et les services de santé, b) le commerce, le transport et les services publics et c) les administrations locales (BLS 2011a).
Les femmes étaient surreprésentées dans plusieurs industries et sous-représentées dans d’autres. Par exemple, en 2010, les femmes représentaient 79 % de la main-d’œuvre de la santé et des services sociaux et 68,6 % de la main-d’œuvre des services d’enseignement. Cependant, les femmes ne représentaient que 43,2 pour cent du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques et 8,9 pour cent du secteur de la construction (DOL 2011).
Ménages à bas salaires
Le Government Accountability Office (GAO), dans un rapport récent montre qu’en 2010 les femmes constituaient 59 pour cent de la main-d’œuvre à bas salaires. Les femmes moins instruites étaient plus susceptibles que les hommes moins instruits de travailler à temps partiel – en moyenne, 29 pour cent des femmes et 15 pour cent des hommes travaillaient à temps partiel en 2010. En outre, selon le rapport du GAO, les ménages composés d’une femme seule avaient le revenu annuel total le plus faible de tous les ménages, soit environ 27 000 dollars en moyenne. Cinquante-sept pour cent du revenu du ménage (soit environ 15 000 dollars) provenait de leurs revenus salariaux personnels. Les 12 000 $ restants provenaient d’autres sources, comme les prestations gouvernementales et les revenus des autres membres du ménage. Sans les revenus provenant de ces autres sources, les ménages de mères célibataires à bas salaire seraient bien en dessous du niveau de pauvreté de 22 314 $ (ou 10,73 $ par heure, à temps plein) pour une famille de quatre personnes (GAO 2011).
Les femmes et les entreprises
En termes de femmes occupant des postes de direction, en 2009, seuls 24 % des PDG aux États-Unis étaient des femmes et elles gagnaient 74,5 % de plus que les PDG masculins (BLS 2010 p.9.).
La Harvard Business School, en collaboration avec Catalyst, a récemment publié un rapport de recherche concernant le niveau de responsabilité sociale des entreprises (RSE) des entreprises du classement Fortune 500 en ce qui concerne la quantité de femmes siégeant au conseil d’administration des entreprises et occupant des postes de direction. Selon le rapport, en 2007, les entreprises du Fortune 500 dont le conseil d’administration comptait trois femmes ou plus ont versé en moyenne 28 fois plus d’argent en dons philanthropiques que celles qui ne comptaient aucune femme. De même, les entreprises comptant 25 % ou plus de femmes à des postes de direction en tant que mandataires sociaux ont fait en moyenne 13 fois plus de dons philanthropiques que celles qui n’en comptaient aucune (Catalyst et HBS 2011).
BLS 2010. » Points saillants des gains des femmes en 2009 « , Washington, D.C.
______.2011a. » Les femmes au travail « , Washington, D.C.
______. 2011b. « Gains et emplois des femmes par secteur d’activité, 2009 ». Washington, D.C.
Catalyst et HBS 2011. « Le genre et la responsabilité sociale des entreprises : C’est une question de durabilité » New York.
DOL 2011. « L’emploi des femmes pendant la reprise », Washington, D.C.
GAO. 2011. » DIFFÉRENCES DE RÉMUNÉRATION ENTRE LES SEXES : Des progrès réalisés, mais les femmes restent surreprésentées parmi les travailleurs à bas salaire ». Washington, D.C.
CSI. 2009. « L'(in)égalité des sexes sur le marché du travail : Un aperçu des tendances et développements mondiaux 2009 ». Bruxelles.