Le cheikh Tamim ibn Hamad Al Thani
Le cheikh Tamim ibn Hamad Al Thani, (né le 3 juin 1980, Doha, Qatar), émir du Qatar (2013- ) qui a succédé à son père, le cheikh Hamad, après que ce dernier a abdiqué en sa faveur.
Tamim a fait ses études au Royaume-Uni. Comme son père, il a fréquenté l’Académie militaire royale de Sandhurst, dont il est sorti diplômé en 1998. Il est ensuite retourné au Qatar, où il a été commissionné comme officier dans les forces armées qataries. En 2003, Tamim a été choisi pour remplacer comme prince héritier son frère aîné Jassim, qui avait renoncé à ce poste. Au cours de la décennie suivante, Tamim a été préparé à diriger le pays, en occupant une série de postes de plus en plus importants dans les domaines de l’économie, de la diplomatie et de la sécurité nationale. En 2009, il a été nommé commandant en chef adjoint des forces armées.
Les activités les plus visibles de Tamim au cours de ses dix années en tant que prince héritier concernaient sa direction des efforts du Qatar pour renforcer sa stature internationale en attirant des événements sportifs majeurs et en acquérant des équipes sportives très en vue. Il a présidé le comité d’organisation des Jeux asiatiques de 2006, qui se sont déroulés au Qatar, et a mené à bien la candidature du pays à l’organisation de la Coupe du monde de football de 2022. Il a également orchestré l’achat par le Qatar du club de football (soccer) Paris Saint-Germain.
En juin 2013, Hamad s’est retiré en tant qu’émir en faveur de Tamim, invoquant la nécessité de laisser la place à une nouvelle génération de dirigeants qataris. Le transfert de pouvoir, bien que largement attendu au Qatar, a rompu avec le modèle (à l’époque) des dirigeants des pays arabes du Golfe conservant leur poste à vie.
Son règne a été marqué très tôt par un désaccord croissant avec certains voisins du Golfe du Qatar, qui ont brièvement retiré leurs ambassadeurs du Qatar en 2014 en raison de leur frustration à l’égard de la politique étrangère du pays et de son soutien continu aux Frères musulmans. En 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn ont coupé leurs liens avec le Qatar et imposé un blocus économique. Néanmoins, le Qatar s’est rapidement adapté à la situation, réorientant son commerce vers la Turquie, l’Iran, le Koweït et Oman, entre autres. Alors que les tensions se poursuivaient, Tamim a commencé à manquer la réunion annuelle du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en 2018.