Les Jeux olympiques

Les Jeux olympiques, nés dans la Grèce antique il y a pas moins de 3 000 ans, ont été relancés à la fin du XIXe siècle et sont devenus la compétition sportive prééminente du monde. Du 8e siècle avant J.-C. au 4e siècle après J.-C., les Jeux se sont déroulés tous les quatre ans à Olympie, située dans l’ouest de la péninsule du Péloponnèse, en l’honneur du dieu Zeus. Les premiers Jeux olympiques modernes ont eu lieu en 1896 à Athènes et ont réuni 280 participants de 13 nations, qui se sont affrontés dans 43 épreuves. Depuis 1994, les Jeux olympiques d’été et d’hiver sont organisés séparément et alternent tous les deux ans.

Les Jeux olympiques dans la Grèce antique

Les premières traces écrites des Jeux olympiques antiques datent de 776 avant J.-C., lorsqu’un cuisinier nommé Coroebus a remporté la seule épreuve – une course à pied de 192 mètres appelée stade (l’origine du « stade » moderne) – pour devenir le premier champion olympique. Cependant, on pense généralement que les Jeux étaient déjà organisés depuis de nombreuses années à cette époque. La légende veut qu’Héraclès (l’Hercule romain), fils de Zeus et de la mortelle Alcmène, ait fondé les Jeux, qui, à la fin du VIe siècle avant J.-C., étaient devenus le plus célèbre de tous les festivals sportifs grecs. Les Jeux olympiques antiques se déroulaient tous les quatre ans, entre le 6 août et le 19 septembre, lors d’une fête religieuse en l’honneur de Zeus. Les Jeux ont été nommés en raison de leur emplacement à Olympie, un site sacré situé près de la côte ouest de la péninsule du Péloponnèse, dans le sud de la Grèce. Leur influence était si grande que les historiens de l’Antiquité ont commencé à mesurer le temps par les incréments de quatre ans entre les Jeux olympiques, qui étaient connus sous le nom d’Olympiades.

Après 13 Olympiades, deux autres courses ont rejoint le stade des épreuves olympiques : le diaulos (à peu près égal à la course de 400 mètres d’aujourd’hui), et le dolichos (une course de plus longue distance, peut-être comparable à l’épreuve de 1 500 mètres ou de 5 000 mètres). Le pentathlon (composé de cinq épreuves : une course à pied, un saut en longueur, des lancers de disque et de javelot et un combat de lutte) a été introduit en 708 avant J.-C., la boxe en 688 avant J.-C. et les courses de chars en 680 avant J.-C. En 648 avant J.-C., le pankration, une combinaison de boxe et de lutte avec pratiquement aucune règle, a fait ses débuts comme épreuve olympique. La participation aux Jeux olympiques antiques était initialement limitée aux citoyens masculins nés libres en Grèce ; il n’y avait pas d’épreuves féminines et il était interdit aux femmes mariées d’assister à la compétition.

Déclin et renaissance de la tradition olympique

Après la conquête de la Grèce par l’Empire romain au milieu du IIe siècle av. J.-C., les Jeux ont continué, mais leurs normes et leur qualité ont décliné. Dans un exemple notoire datant de 67 après J.-C., l’empereur décadent Néron a participé à une course de chars olympiques, pour se déshonorer en se déclarant vainqueur même après être tombé de son char pendant l’épreuve. En 393 après Jésus-Christ, l’empereur Théodose Ier, un chrétien, a demandé l’interdiction de tous les festivals « païens », mettant fin à l’ancienne tradition olympique après près de 12 siècles.

Il faudra attendre encore 1 500 ans avant que les Jeux ne renaissent, en grande partie grâce aux efforts du baron français Pierre de Coubertin (1863-1937). Dédié à la promotion de l’éducation physique, le jeune baron a été inspiré par l’idée de créer des Jeux olympiques modernes après avoir visité le site olympique antique. En novembre 1892, lors d’une réunion de l’Union des Sports Athlétiques à Paris, Coubertin a proposé l’idée de faire revivre les Jeux Olympiques en tant que compétition internationale d’athlétisme organisée tous les quatre ans. Deux ans plus tard, il obtient l’approbation nécessaire pour fonder le Comité international olympique (CIO), qui deviendra l’organe directeur des Jeux olympiques modernes.

Les Jeux olympiques au fil des ans

Les premiers Jeux olympiques modernes ont eu lieu à Athènes, en Grèce, en 1896. Lors de la cérémonie d’ouverture, le roi Georgios Ier et une foule de 60 000 spectateurs ont accueilli 280 participants de 13 nations (tous des hommes), qui allaient s’affronter dans 43 épreuves, dont l’athlétisme, la gymnastique, la natation, la lutte, le cyclisme, le tennis, l’haltérophilie, le tir et l’escrime. Toutes les Olympiades ultérieures ont été numérotées, même lorsqu’il n’y avait pas de Jeux (comme en 1916, pendant la Première Guerre mondiale, et en 1940 et 1944, pendant la Deuxième Guerre mondiale). Le symbole officiel des Jeux modernes est constitué de cinq anneaux colorés imbriqués, représentant les continents d’Amérique du Nord et du Sud, d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Australie. Le drapeau olympique, comportant ce symbole sur fond blanc, a flotté pour la première fois lors des Jeux d’Anvers en 1920.

Les Jeux olympiques ont véritablement pris leur essor en tant qu’événement sportif international après 1924, lorsque les VIIIe Jeux se sont déroulés à Paris. Quelque 3 000 athlètes (dont plus de 100 femmes) de 44 nations s’affrontent cette année-là et, pour la première fois, les Jeux comportent une cérémonie de clôture. Les Jeux olympiques d’hiver ont fait leurs débuts cette année-là, avec des épreuves telles que le patinage artistique, le hockey sur glace, le bobsleigh et le biathlon. Quatre-vingts ans plus tard, lorsque les Jeux olympiques d’été de 2004 reviennent à Athènes pour la première fois depuis plus d’un siècle, près de 11 000 athlètes venus d’un nombre record de 201 pays participent à la compétition. Dans un geste qui rejoignait à la fois les traditions olympiques anciennes et modernes, le concours de lancer du poids s’est déroulé cette année-là sur le site des Jeux classiques à Olympie.