L’importance de la mélanine
La peau est le plus grand organe du corps et est très essentielle à notre survie ; c’est elle qui protège tous nos autres organes des antigènes nuisibles à notre santé. Le livre Skin : A Natural History du Dr Nina Jablonski est une chronique très instructive sur la façon dont notre peau nous protège et permet en même temps au monde entier de voir l’état de santé, l’identité et l’unicité de chacun.
Le Dr Jablonski explique un large éventail de sujets relatifs à la peau tels que sa structure et sa fonction, comment les différentes variations de couleur de peau sont apparues, comment la peau reflète les émotions, et divers autres sujets. Un sujet qui m’a particulièrement intriguée est le chapitre sur le sombre secret de la peau. Dans ce chapitre, elle se concentre sur la mélanine que l’on trouve dans notre peau. Elle aborde ensuite l’albinisme qui est une maladie sur laquelle j’ai été très intéressé à en apprendre davantage et j’ai pu le faire grâce aux informations découvertes dans ce livre.
Pour commencer, il est nécessaire d’expliquer l’importance de la mélanine dans notre corps. C’est le propre écran solaire de notre peau qui la protège des rayons ultraviolets (UVR) nocifs du soleil. La mélanine est responsable des différentes pigmentations de notre peau. Comme le dit le Dr Jablonski, « les couleurs de la peau de l’Homo sapiens constituent une palette exquise, variant de façon presque imperceptible des ivoires les plus pâles aux bruns les plus foncés. » (65). La raison des différents degrés de couleur est due à la quantité de pigment de mélanine que la peau d’un individu contient.
Le Dr Jablonski explique que la mélanine est le nom donné à un groupe de pigments polymères complexes qui existent sous une multitude de formes différentes. Dans la peau humaine, la mélanine est composée d’un mélange de composés qui comprennent des polymères de mélanine, des blocs de construction et des produits utilisés pour décomposer les substances. Ces molécules travaillent ensemble pour absorber toutes les longueurs d’onde des rayons UVR qui sont nocifs pour la peau.
Les mélanocytes sont ce qui produit la mélanine ; ils sont situés dans la strate basale, la couche inférieure, de l’épiderme de la peau et également dans la couche moyenne de l’œil. Le pigment de mélanine est produit par les mélanocytes dans de petits paquets appelés mélanosomes. Les mélanosomes sont ensuite expulsés des mélanocytes, puis introduits dans les kératinocytes de l’épiderme. La taille et la forme des mélanosomes ont beaucoup à voir avec leur capacité à protéger la peau des rayons UV. Les mélanosomes sont plus grands, contiennent beaucoup de mélanine et sont répartis uniformément dans les karatinocytes de la peau à pigmentation foncée, ce qui permet une plus grande absorption de l’énergie que ce que l’on trouverait dans une peau à pigmentation claire.
Plusieurs facteurs différents contribuent à la production de mélanine dans le corps ; cela inclut les gènes de pigmentation, les hormones et les rayons UV. Lorsqu’il y a un déséquilibre entre les gènes et les hormones d’un individu, la production de mélanine dans le corps peut être perturbée partiellement ou totalement. Lorsque cela se produit, cela entraîne un individu à avoir peu ou pas de pigment dans ses cheveux, sa peau et ses yeux ; c’est ce qu’on appelle l’albinisme.
L’albinisme peut exister chez tous les animaux, qui comprennent les oiseaux, les poissons, les insectes, les autres invertébrés et les mammifères. Jablonski affirme que » l’albinisme est la condition normale pour de nombreuses espèces de poissons et d’invertébrés qui vivent dans des grottes ou à de grandes profondeurs dans les océans où le rayonnement solaire ne peut pas pénétrer « (69). De fortes pressions de la sélection naturelle pour maintenir la production de mélanine dans le corps pour la protection a été perdue en raison de l’habitat dans lequel ces espèces vivent parce qu’il n’est pas nécessaire pour la survie.
Plusieurs types d’albinisme existent, chez les humains il y a deux formes différentes de la condition. Une condition est appelée albinisme oculaire et l’autre est l’albinisme oculocutané. L’albinisme oculaire est la perte de production de mélanine dans les yeux seulement et l’albinisme oculocutané se produit lorsque la production de mélanine n’est pas autorisée à se former dans tout le corps, ce qui provoque l’absence de pigmentation dans les yeux, la peau et les cheveux.
Les personnes atteintes d’albinisme ont des difficultés avec leur vision et sont également plus susceptibles de contracter un cancer de la peau si elles ne protègent pas correctement leur peau lorsqu’elles sont au soleil. Il existe également plusieurs idées fausses sur les personnes atteintes de ce trouble. L’une des erreurs les plus courantes est de penser que ces personnes sont stériles, ce qui n’est absolument pas vrai car elles sont tout à fait capables de se reproduire. Une autre idée fausse sur les personnes albinos est qu’elles ont une durée de vie courte. Cela peut être confondu avec l’idée qu’ils sont plus susceptibles d’avoir un cancer de la peau, mais avec un soin approprié de la peau au soleil, ce problème peut ne plus exister.
Dans différentes parties du monde, les personnes atteintes d’albinisme ne souffrent pas seulement de problèmes de santé mais aussi de défis sociaux. Elles peuvent être ridiculisées ou faire l’objet de discriminations. De plus, dans certaines cultures, on croit souvent qu’elles contiennent une sorte de pouvoirs magiques, par exemple au Zimbabwe ; il existe un mythe selon lequel avoir des rapports sexuels avec une personne atteinte d’albinisme guérira une personne infectée par la maladie du VIH.
Le livre du Dr Jablonski m’a permis d’apprendre une quantité importante d’informations sur l’albinisme. Ses recherches ont non seulement fourni des faits sur la maladie, mais elles ont offert une explication claire sur les causes de la maladie, les idées fausses sur les personnes atteintes de la maladie, ainsi que, son lien avec la mélanine de notre peau.
Works Cited
Jablonsky, Nina. La peau : Une histoire naturelle. Berkeley, CA : University of California Press, 2006.