Qu’est-ce qu’un blobfish ?

Certains disent que ce poisson rose gluant est bizarre et monstrueux ; d’autres vous diront qu’il est mignon et adorable. Rencontrez le blobfish.

Cette créature a déjà été élue et nommée l’animal le plus laid de la planète dans le cadre d’une campagne de sensibilisation aux créatures en danger et à l’esthétique déficiente.

Cet animal bizarre mais intriguant est scientifiquement connu sous le nom de Psychrolutes marcidus.

Le blobfish a été découvert en 2003 par l’écologiste marin Kerryn Parkinson lors d’une expédition océanique au large de la Nouvelle-Zélande.

Cette espèce particulière, également connue sous le nom de blobfish à tête lisse, est une créature marine des profondeurs qui vit au large de la côte sud-est de l’Australie continentale et des eaux de la Tasmanie et de la Nouvelle-Zélande.

Ce poisson gélatineux à l’aspect étrange nage dans des régions sous-marines où la pression est 60 à 120 fois supérieure à celle du niveau de la mer, c’est-à-dire, des profondeurs allant de 2 000 à 3 900 pieds (600 à 1 200 mètres).

L’anatomie du blobfish

Ces animaux ont une anatomie différente par rapport aux autres poissons.

Par exemple, ils n’ont pas de vessie natatoire, qui leur permet de contrôler leur flottabilité. Si les blobfish avaient ces sacs remplis de gaz, ils imploseraient.

Ces animaux marins n’ont pas de squelette complet ni de muscles, et l’estomac se trouve à l’intérieur de leur corps.

Leur corps est constitué d’une substance blobby dont la densité est légèrement inférieure à celle de l’eau, ce qui leur permet de flotter au-dessus du plancher océanique.

Contrairement à de nombreuses autres espèces de poissons, les blobfish n’ont pas d’écailles – au lieu de cela, ils ont une peau lâche et flasque.

Avec de grands yeux noirs, une grande bouche et un nez bulbeux, le blobfish présente une tête globuleuse qui représente 40 % de sa masse corporelle.

Ces nageurs des profondeurs ont un seul système circulatoire fermé.

Ils peuvent atteindre plus de deux pieds de long, bien qu’en moyenne, ils mesurent généralement un pied.

Leur taux de reproduction est lent, ainsi que leur croissance et leur vieillissement. En fait, ils peuvent vivre jusqu’à 130 ans.

Les femelles pondent jusqu’à 100 000 œufs dans un seul nid dans les zones rocheuses, au sommet des plateformes océaniques profondes où la température de l’eau est plus élevée.

Elles planent au-dessus des œufs jusqu’à ce qu’ils éclosent.

Le régime alimentaire d’un blobfish comprend des crustacés – notamment des crabes, des homards – mais aussi des oursins et des mollusques. Ils s’assoient au fond de l’océan et attendent que les proies viennent dans leur bouche.

Le blobfish et les humains

Le blobfish est une espèce menacée.

Selon les chercheurs marins, il ne reste que 420 individus dans les océans du monde.

Avec sa chair extrêmement acide et son corps gélatineux, le blobfish n’est pas comestible. Paradoxalement, les pêcheurs sont les principaux prédateurs du blobfish.

L’espèce est en voie d’extinction en raison de la surpêche.

Ils sont souvent pris accidentellement comme prises accessoires dans les filets de chalutage et meurent dès qu’ils sont exposés à l’air.

Bien que rarement vu, un aquarium public japonais expose un blobfish.

La créature rose à l’aspect bizarre ne mord pas car elle n’a pas de dents, elle ne représente donc aucune menace pour les humains.

Le blobfish est la mascotte officielle de la Ugly Animal Preservation Society, une association informelle de comédiens de stand-up qui vise à protéger certaines des espèces de la Nature les plus contestataires sur le plan esthétique.

L’aspect étrange et l’évolution de l’espèce

Bien qu’ils paraissent gélatineux et bulbeux, les blobfish ressemblent à des poissons ordinaires dans leur habitat naturel, à savoir, à de grandes profondeurs.

C’est seulement lorsqu’ils sont ramenés à la surface, qu’ils subissent des dommages de décompression et que leur corps s’effondre qu’ils ressemblent à un homme obèse ou à un blob gluant.

Les biologistes marins pensent que cet animal gélatineux des grandes profondeurs a évolué à partir de poissons qui avaient des sacs aériens mais qui devaient entrer en compétition avec d’autres pour se nourrir.

Sans ces sacs aériens et équipé d’une masse gélatineuse, le spécimen peut trouver des nutriments à grande profondeur, où la compétition est moindre.