Six types de dépression courants

L’humeur persistante, les changements cognitifs peuvent nécessiter une aide professionnelle

La dépression n’est pas seulement difficile à supporter, elle est aussi un facteur de risque de maladies cardiaques et de démence. « Les symptômes dépressifs peuvent apparaître chez les adultes pour de nombreuses raisons. Si vous ressentez des changements d’humeur ou des changements cognitifs qui durent plus de quelques semaines, il est bon d’en parler à votre médecin ou de consulter un spécialiste de la santé mentale afin de faire le tri parmi les causes possibles », explique le Dr Nancy Donovan, instructrice en psychiatrie à la Harvard Medical School. Les quatre types de dépression les plus courants sont la dépression majeure, le trouble dépressif persistant
(anciennement appelé dysthymie), le trouble bipolaire et le trouble affectif saisonnier.

La dépression majeure. Type de dépression classique, la dépression majeure est un état où une humeur sombre est dévorante et où l’on perd tout intérêt pour les activités, même celles qui sont habituellement agréables. Les symptômes de ce type de dépression comprennent des troubles du sommeil, des changements d’appétit ou de poids, une perte d’énergie et un sentiment de dévalorisation. Des pensées de mort ou de suicide peuvent survenir. Elle est généralement traitée par une psychothérapie et des médicaments. Pour certaines personnes souffrant de dépression sévère qui n’est pas soulagée par la psychothérapie ou les médicaments antidépresseurs, la thérapie électroconvulsive peut être efficace.

Trouble dépressif persistant. Anciennement appelé « dysthymie », ce type de dépression fait référence à une humeur basse qui dure depuis au moins deux ans mais qui peut ne pas atteindre l’intensité d’une dépression majeure. De nombreuses personnes atteintes de ce type de dépression sont capables de fonctionner au jour le jour, mais se sentent déprimées ou sans joie la plupart du temps. D’autres symptômes dépressifs peuvent inclure des changements d’appétit et de sommeil, une faible énergie, une faible estime de soi ou le désespoir.

Le trouble bipolaire. Les personnes atteintes de troubles bipolaires – autrefois connus sous le nom de maladie maniaco-dépressive – ont des épisodes de dépression. Mais elles traversent aussi des périodes d’énergie ou d’activité anormalement élevées. Les symptômes de la manie ressemblent à l’opposé des symptômes de la dépression : idées grandioses, estime de soi irréaliste, diminution du besoin de sommeil, pensées et activités à un rythme accéléré et recherche effrénée du plaisir, y compris les excès sexuels, les dépenses excessives et la prise de risques. La manie peut être une sensation agréable, mais elle ne dure pas longtemps, peut conduire à un comportement autodestructeur et est généralement suivie d’une période de dépression. Les médicaments pour le trouble bipolaire sont différents de ceux administrés pour les autres types de dépression, mais peuvent être très efficaces pour stabiliser l’humeur d’une personne.

Trouble affectif saisonnier (TAS). Ce type de dépression apparaît lorsque les jours raccourcissent en automne et en hiver. Le changement d’humeur peut résulter d’une altération des rythmes quotidiens naturels du corps, de la sensibilité des yeux à la lumière ou du fonctionnement de messagers chimiques comme la sérotonine et la mélatonine. Le principal traitement est la luminothérapie, qui consiste à faire des séances quotidiennes en s’asseyant près d’une source lumineuse particulièrement intense. Les traitements habituels de la dépression, tels que la psychothérapie et les médicaments, peuvent également être efficaces.

Types de dépression propres aux femmes

Bien que les femmes présentent un risque plus élevé de dépression générale, elles sont également exposées à deux types de dépression différents qui sont influencés par les hormones de reproduction – la dépression périnatale et le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).

1. Dépression périnatale. Ce type de dépression comprend les épisodes dépressifs majeurs et mineurs qui surviennent pendant la grossesse ou dans les 12 mois qui suivent l’accouchement (également appelé dépression post-partum). La dépression périnatale touche jusqu’à une femme sur sept qui accouche et peut avoir des effets dévastateurs sur les femmes, leurs nourrissons et leurs familles. Le traitement comprend des conseils et des médicaments.
2. Dépression post-partum. Ce type de dépression est une forme grave du syndrome prémenstruel, ou SPM. Les symptômes du TDPM commencent généralement peu après l’ovulation et se terminent une fois que les menstruations commencent. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), comme la fluoxétine (Prozac) et la sertraline (Zoloft), peuvent réduire les symptômes.

Pour plus d’informations sur la santé mentale et physique, consultez notre rapport de santé spécial Un guide de la santé des femmes : Fifty and Forward.

– Par Beverly Merz
Rédactrice en chef, Harvard Women’s Health Watch

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