U.S. Forest Service

Map of the United States showing states. States are colored green where the species may be found. Range map of Asclepias syriaca. States are colored green where the species may be found.

Common Milkweed (Asclepias syriaca) habitat. Whole plant with flowers. Photo by David Taylor.

Asclepias syriaca. Asclepias syriaca pods. Photo by David Taylor.

Asclepias syriaca. Monarch caterpillar on leaf. Photo by David Taylor.

Asclepias syriaca. Large milkweed bug adults and nymphs. Photo by David Taylor.

Asclepias syriaca. Tussock moth caterpillars. Photo by David Taylor.

Asclepias syriaca. Predated seeds. Photo by David Taylor.

L’asclépiade commune (Asclepias syriaca L.)

Par David Taylor

L’asclépiade commune est un membre de la famille des Asclepiadaceae (asclépiades). Elle est l’une des quelque 115 espèces présentes sur le continent américain. La plupart des espèces sont des espèces tropicales ou de terres arides. Le nom du genre, Asclepias, commémore Asklepios, le dieu grec de la médecine. Certaines des espèces d’asclépiades ont une histoire d’utilisation médicinale, notamment l’asclépiade commune (élimination des verrues et maladies pulmonaires) et l’herbe aux papillons, A. tuberosa (également connue sous le nom de racine de pleurésie, utilisée pour la pleurésie et d’autres maladies pulmonaires). L’épithète spécifique, syriaca, signifie « de Syrie » en référence à la croyance erronée de Linné que cette plante était originaire de Syrie. Il s’agit d’une espèce répandue et quelque peu adventice connue dans la majeure partie de l’est des États-Unis et dans la plupart des États des prairies de l’est, ainsi que dans le sud du Canada, du Nouveau-Brunswick à la Saskatchewan. On la trouve fréquemment dans les rangées de clôtures, au bord des routes, dans les champs, les prairies et les pâturages. Si on lui en donne l’occasion, elle s’établira dans les jardins et même dans les pelouses clairsemées. Elle tolère une ombre légère, mais est généralement une espèce de plein soleil.

Cette asclépiade atteint environ 1,5 mètre(5 pieds) de hauteur, se présentant généralement en grappes de tiges robustes. Elle possède des rhizomes et forme rapidement des colonies. Les feuilles mesurent 15 à 20 centimètres (6 à 8 pouces) de long et 5 à 9 centimètres (2 à 3,6 pouces) de large. Elles sont un peu épaisses avec une nervure centrale proéminente en dessous. La face supérieure est vert clair à foncé, tandis que la face inférieure est plus claire, parfois presque blanche. Les feuilles et les tiges brisées exsudent un latex laiteux. Les fleurs sont portées en grappes presque sphériques (ombelles) au sommet de la plante, généralement avec 2-5 grappes par plante. Chaque fleur mesure environ 2 centimètres (0,75 pouce) de long et 1 centimètre (0,4 pouce) de large. Les fleurs sont d’un rose verdâtre à rose rosé à rose violacé et ont un parfum très fort et doux. Les fruits (gousses) mesurent environ 10 centimètres (4 pouces) de long, sont gonflés et recouverts de petites projections en forme de doigts. Ils sont d’abord verts, puis deviennent bruns à mesure qu’ils mûrissent. Ils s’ouvrent en révélant 50 à 100 graines, chacune avec un coma (« parachute ») blanc et duveteux qui permet la dispersion par le vent.

L’asclépiade commune est le méga-marché alimentaire de la nature pour les insectes. Plus de 450 insectes sont connus pour se nourrir d’une partie de la plante. De nombreux insectes sont attirés par les fleurs chargées de nectar et il n’est pas du tout rare de voir des mouches, des scarabées, des fourmis, des abeilles, des guêpes et des papillons sur les fleurs en même temps. Occasionnellement, des colibris tentent, sans succès, d’extraire le nectar. Sa sève, ses feuilles et ses fleurs fournissent également de la nourriture. Dans le nord-est et le midwest, elle fait partie des plantes alimentaires les plus importantes pour les chenilles du monarque (Danaus plexippus). D’autres mangeurs communs sont le coléoptère rouge de l’asclépiade (Tetraopes tetraophthalmus), la chenille de l’asclépiade (Euchaetes egle) et les grandes (Oncopeltus fasciatus) et petites (Lygaeus kalmia) punaises rouges et noires de l’asclépiade. Ces deux dernières sont particulièrement destructrices car les adultes et les nymphes sont des prédateurs de graines. Elles peuvent détruire 80 à 90 % de la récolte de graines d’une colonie. La coloration rouge (ou rouge orangé) et noire de la plupart de ces insectes est connue sous le nom de coloration aposématique, c’est-à-dire que les couleurs annoncent le fait que l’organisme n’est pas bon à manger.

Les asclépiades contiennent différents niveaux de composés de glycosides cardiaques qui rendent les plantes toxiques pour la plupart des insectes et des animaux. Pour certains insectes, les glycosides cardiaques deviennent une défense. Ils peuvent les stocker dans leurs tissus, ce qui les rend non comestibles ou toxiques pour les autres animaux. Les papillons monarques utilisent cette défense et les oiseaux les laissent tranquilles, eux et leurs chenilles. Ce que les oiseaux ne savent pas, c’est que les monarques du nord qui se nourrissent d’asclépiade commune accumulent relativement peu de composés toxiques et seraient probablement comestibles. Les papillons du sud accumulent de grandes quantités de composés provenant d’autres espèces d’asclépiades et sont en fait toxiques. On peut aider les monarques en encourageant les parcelles existantes et en en plantant de nouvelles. La plante pousse facilement à partir de graines et se propage rapidement par des rhizomes profonds. Comme l’asclépiade commune peut être mauvaise herbe et difficile à enlever, il faut veiller à n’établir la plante que dans les endroits où la propagation peut être tolérée.